5 erreurs fatales que les développeurs font avec leurs boilerplates

5 erreurs fatales que les développeurs font avec leurs boilerplates
Alexandre P. dans Dev - mis à jour le 13-05-2025

Évitez les 5 erreurs critiques qui ruinent vos boilerplates et apprenez à créer des templates efficaces, maintenables et sécurisés.

On les aime nos boilerplates. Ils nous font gagner un temps de dingue, évitent les répétitions, et parfois on les trimballe depuis des années comme une extension naturelle de notre cerveau de dev.

Mais entre de mauvaises mains, ou mal entretenus, ces templates peuvent devenir des boulets techniques, voire un risque pour vos projets et vos clients. Et je parle d’expérience.

Voici les 5 pièges classiques dans lesquels je vois tomber encore trop de développeurs, même des très bons, et les bonnes pratiques que je recommande pour garder vos boilerplates propres, utiles et pro.



1. Le boilerplate Frankenstein : quand tout devient trop

Vous avez rajouté un système de notification, puis un dark mode, un plugin de charts, un helper i18n "au cas où"... et sans vous en rendre compte, votre boilerplate est devenu un monstre ingérable.

C’est l’erreur classique d'over-engineering : on accumule des features inutiles pour 80% des projets, et on transforme une base légère en usine à gaz.

Résultat : onboarding plus long, debug relous, perfs qui dégringolent… et une base que vous-même n’avez plus envie de toucher.

🧠 Tips

  • Ne gardez que ce que vous avez utilisé dans au moins 3 projets.
  • Préférez une approche modulaire avec des blocs activables.
  • Démarrez simple, complexifiez seulement si nécessaire.


2. Pas de doc ? Pas de valeur

Vous revenez sur votre propre boilerplate 6 mois après, et vous ne pigez plus rien ? Voilà pourquoi la doc est critique.

Une doc mal fichue (ou inexistante) transforme votre précieux boilerplate en boîte noire. Et si vous bossez en équipe, oubliez toute idée de réutilisation sans frictions.

Le temps que vous “gagnez” à ne pas écrire la doc, vous le perdez 3x à tout réexpliquer ou à recoder ce que vous aviez déjà fait.

🧠 Tips

  • Rédigez votre README comme si un dev junior devait s’en servir sans votre aide.
  • Expliquez les choix de structure, les dépendances, les conventions.
  • Mettez des exemples d’usage clairs, pas juste des snippets abstraits.


3. Dépendances obsolètes = failles

C’est l’erreur invisible : un boilerplate qui tourne bien, mais qui traîne des packages vieux de deux ans.

Résultat ?

Vous livrez un projet avec des vulnérabilités connues, sans même le savoir.

Je vois souvent ça chez les devs freelance débordés. On réutilise un template “éprouvé”... sauf que les libs dedans sont parfois plus maintenues, ou carrément blacklistées côté sécurité.

🧠 Tips

  • Planifiez un check mensuel avec npm audit ou ncu.
  • Automatisez via Dependabot ou Renovate.
  • Créez une version "canari" de test avant d’intégrer les upgrades dans le boilerplate principal.


4. Le template-marteau : on adapte le projet au boilerplate (et pas l’inverse)

Je vois encore trop de devs caler leur stack préférée sur tous les projets, même quand elle est surdimensionnée.

MERN pour un site vitrine ? Vraiment ?

Si votre boilerplate devient votre seule réponse à tout, vous êtes en train de faire passer un outil utile avant les besoins réels du projet.

🧠 Tips

  • Ayez plusieurs boilerplates spécialisés (SaaS, vitrine, e-commerce...).
  • Adoptez une base modulaire avec une CLI qui génère en fonction des besoins.
  • Avant chaque projet, posez-vous : “Est-ce le bon point de départ ou je dois tordre mon outil dans tous les sens ?”


5. Les failles de sécurité embarquées

C’est souvent là qu’on se fait avoir : configs par défaut pas durcies, headers manquants, pas de validation des inputs...

Si votre boilerplate intègre un pattern risqué, il va se propager dans tous vos projets comme un virus. Et un jour, ça explose. Avec des conséquences sérieuses pour vous et vos clients.

🧠 Tips

  • Intégrez Helmet, rate limiting, validation de payloads, CORS strict dès le début.
  • Fournissez une checklist sécurité dans votre doc.
  • Faites auditer votre boilerplate tous les 12 mois par un pair ou un expert secu.

En résumé : le boilerplate n’est pas une fin en soi

Un bon boilerplate, c’est pas un chef-d’œuvre de complexité. C’est un outil bien taillé, souvent simple, pensé pour faire gagner du temps sans sacrifier la qualité ou la sécurité.

Prenez le temps de l’auditer, de le maintenir, de le documenter, et de le remettre en question.

Votre productivité future vous dira merci. Et vos clients aussi.

Et si vous voulez aller plus loin, pensez à mutualiser tout ça : des templates bien conçus, bien packagés, peuvent même se vendre.

#boilerplate#template code#erreurs développeur#bonnes pratiques dev

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Alexandre P.

Développeur passionné depuis plus de 20 ans, j'ai une appétence particulière pour les défis techniques et changer de technologie ne me fait pas froid aux yeux.


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