Licenciements en masse dans la tech

On le sait, la période est difficile en ce moment pour chercher du travail, enfin… plutôt pour le conserver !

Les vagues de licenciement comme pour ne rien changer dans notre industrie, sont légions.

Pour vous donner une idée (visible partout sur le net) :

• Riot Games: 530 personnes
• Ebay: 1000 personnes
• TikTok: 60 personnes
• Youtube: 100 personnes
• Google: 1000 personnes
• Amazon: 30 personnes
• SAP: 8000 personnes (une hécatombe dû à l’IA…)
• Tripadvisor: 125 personnes

Et même chez de plus petites compagnies, on le sait, les licenciements s’accélèrent. Sans chercher de coupable dans le capitalisme, ou l’IA, ou je ne sais quel motif, je pense tout simplement, la recherche de stabilité et de rentabilité, qui reste l’objectif de chacune des entreprises.

Alors oui le procédé peut paraître indécent, violent, injuste et ça l’est. Mais honnêtement, on le sait que cela peut arriver, et il faut être fou pour ne pas l’envisager. J’espère que de votre côté vous ne pensez pas votre emploi est immuable et que vous êtes intouchable, car l’histoire a prouvé mainte et mainte fois le contraire.

Pour ma part, je me suis lancé dans le freelancing, fort de cette constatation: le CDI ne protège pas du chômage. Je sais que beaucoup de gens pensent le contraire, et je dois reconnaître qu’il y a des avantages au CDI:

• les congés payés
• les congés maternité
• la mutuelle
• l’accès aux prêts
• accès aux assedic

Mais dans cette liste, ne figure absolument pas la conservation de son emploi.

Donc je me suis dit, tout naturellement, étant donné que rien ne protège l’emploi, autant être plus à même de décider de comment je dispose de mon temps, de quel projet j’ai envie de coder, et à combien j’estime que cette prestation vaut le coup d’être réalisée.

Il se trouve que lorsque l’on sait programmer, effectivement on peut aller dans à peu près toutes les directions en termes de réalisation. Je sais qu’il y a le fameux complexe du Dieu vivant pour tous les développeurs qui ont pris le melon, mais je parle ici de quelque chose de bien concret et faisable.

Lorsque vous savez coder, vous pouvez à priori, faire n’importe quel programme. Du système, du bas niveau, de l’IOT, du hack, de l’IA, peu importe le sujet, tout est à portée de main. Donc je dois avouer, qu’étant donné que je peux apprendre et maîtriser tous les sujets qui m’intéressent, j’ai vraiment bien choisi ma profession et non je n’ai pas peur d’être remplacé par l’IA.

Pour plusieurs raisons, l’IA, comme on la connaît actuellement, est non seulement un modèle imparfait basé sur l’expérience produite. Selon moi, la seule IA qui vaut la peine d’être apprivoisée et qui serait potentiellement intéressante pour accompagner un vrai développeur, serait un modèle qui a la capacité à penser différemment, à proposer des optimisations et des innovations. Non pas un modèle qui va se baser sur l’existant et le passé.

Pourquoi faut-il penser différemment ?

A chaque fois que le monde a connu des transformations majeures, ces transformations ont eu lieu parce que le modèle de pensée a été brisé vers une optimisation jusqu’à présent impensable. Par exemple, on est passé des chevaux à la voiture, on est passé de la voiture à l’avion, du charbon à l’essence, etc…

Et tant que l’IA ne fera pas ce genre de pivot que l’on appelle une disruption, (traduisons ici pour “casser un schéma de pensée”), et bien l’IA sera pour moi, extrêmement imparfaite, et ne servira qu’à faire automatiquement des choses que l’on connaît et que l’on maîtrise.

Soyons honnête, à quand pourrons-nous déléguer la recherche à l’IA ? A quand pourrons-nous confier un sujet majeur de société à l’IA ? En toute honnêteté, pas demain, ni dans dix ans.

Donc c’est triste mais c’est vrai: les seuls boulots aujourd’hui remplaçables par l’IA, sont des boulots où l’on va répéter un schéma existant, très proche de ce que l’on pourrait qualifier de travail à la chaîne. (Sans vouloir offenser qui que ce soit)

Je sais que dans ces professions, certains employés sont très impliqués, qu’ils travaillent dur, qu’ils font des heures supplémentaires, et peut être même qu’ils sont meilleurs que leurs confrères lorsqu’on les compare. Mais une IA, c’est aussi un travail H24, avec un risque infime d’erreur, ainsi qu'une capacité à toujours traiter plus et plus rapidement (avec la puissance des machines qui évolue)...

Peut-on lutter ?

Bien sûr ! Devenons créatifs ! Devenons ceux qui sont à l’origine de grands changements, recherchons la perfection et menons à bien nos objectifs, pensons à comment nous pourrions optimiser, faire mieux, faire plus et théorisons tout cela afin que cela n’impacte pas que vous, votre boite, mais toute votre industrie.